Témoignages

♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥

De la Guinée à la Belgique, voici mon histoire…!

Témoignage d’un nouveau fils de Dieu, Raoul-Kaba

Je suis né à Conakry, en Guinée le 13 février 1992. Persécuté suite à ma conversion à la religion catholique, j’ai fui mon pays. Un long périple, m’a fait traverser de nombreuses contrées et épreuves pour me retrouver après deux longues années en Belgique, mon pays d’accueil.

Dans la plus pure tradition, j’ai grandi et vécu toute ma jeunesse dans une tribu de confession musulmane. De père musulman, mais de mère catholique.

Par mon courage et ma détermination au travail, j’ai rejoint l’entreprise familiale. Mon Papa, appréciant ces qualités m’a confié, au fil du temps, de plus en plus de responsabilités alors que j’étais le cadet. Au décès de mon Papa en 2015, mes demi-frères ont repris en main l’affaire et m’ont écarté. Je me suis retrouvé sans rien! Désemparé, je me suis tourné vers la prière. Alors que je fréquentais de plus en plus assidûment la mosquée, un vide se créait en moi par l’absence de réconfort. En songe, par trois fois, il m’a été dit de suivre le chemin de foi de ma Maman. Hésitant, j’ai pris contact avec le curé de la paroisse maternelle, et je l’ai interrogé sur cette religion dont je ne savais que ce que j’en avais vu.

La confiance en lui s’établissant, j’ai parlé de mon rêve et le curé fut convaincu de mon appel par Jésus Christ; Il m’a invité dans son église. C’était le 16 octobre 2016. Et ça été “la” révélation! La voie de la conversion. J’ai été chaleureusement accueilli par une équipe rapidement constituée et bien organisée pour m’accompagner efficacement dans ma formation et mon cheminement dans la foi catholique en vue du baptême.

Toutefois, ce choix a été lourd de conséquences. D’abord ma femme ne l’a pas accepté et m’a quitté; et les harcèlements ont débuté, ensuite les persécutions. L’exil était devenu inévitable. Accueilli, en Belgique par la Croix-Rouge j’ai poursuivi mon chemin, grâce entre autre à Bethel, que je remercie pour le soutien qu’elle m’a offert au travers de l’accueil, le travail et la prière, vers le baptême qui a eu lieu en l’Eglise d’Harzé le 26 juillet 2020. Ici, aujourd’hui, on m’appelle Raoul Kaba, Raoul inspiré du prénom de mon parrain.

C’est le commencement d’une nouvelle vie… Une re-naissance! J’ai décidé d’orienter ma vie vers Dieu. Les luttes sont là. La Bible m’a appris que nous avons un adversaire, le diable, qui connaît nos faiblesses et veut nous faire tomber. Parfois, il m’arrive de douter; je pense alors replonger dans de nouveaux abîmes, mais le Seigneur m’aide toujours dans sa bonté à tenir ferme, à ne pas me laisser perturber par ces distractions perverses. La bataille se joue dans mes pensées : je comprends maintenant que je ne suis plus seul pour faire face à mes adversaires.

Les mots “angoisse, peur de la mort…” sont en train d’être remplacés peu à peu par d’autres comme “joie, amour, paix…” avec l’aide de Dieu et de mes nouveaux frères et sœurs.

♥♥♥♥♥

Rendez-vous !

C’est par l’École de Prière du père Guy Borreman que j’ai entendu parler de la maison Béthel. On y cherchait un volontaire, on me racontait. À Burnontige. En Wallonie.

Il y a 8 ans déjà, j’ai dû fermer mon cabinet dentaire à cause d’une maladie. Dès le début, je me suis engagé dans le volontariat. Ça donne un sens, du travail, des rencontres ; le sens et les rencontres sont liées. Ce sont les rencontres qui aident le plus.

C’est le Christ qui m’a guidé, je me dis. Souvent je remercie le Bon Dieu de m’avoir mis sur ce chemin.

Pour mes rencontres, j’ai appris de Jan Van Ruysbroeck et ses oeuvres ; il est un mystique du Brabant, de l’époque médiévale. Des années 1300 déjà. Et pourtant si moderne et convaincant. Il m’a appris que croire est une chose simple ? Il faut le faire. C’est tout.

2016-06-08 - Béthel (7)

Maintenant je me promène dans la vie avec Dieu et quelques hommes. Je donne un coup de main. J’aide à la cuisine ou ailleurs. J’écoute les problèmes et je fais des recherches pour les résoudre.

À la maison Béthel, il y a une chapelle avec des vitraux qui racontent le combat de Jacob avec Dieu. La chapelle est devenue un endroit de combat et de paix et de repos. Un lieu agréable où j’exprime ma gratitude.

J’aime Béthel comme endroit de réconfort pour des hommes en détresse. Je prie pour nos bienfaiteurs.

Renaat De Schaepmeester

♥♥♥♥♥

Enfin l’avenir semble se dessiner positivement…

Autant vous le dire tout de suite, je ne serai pas long. À vrai dire, parler de moi n’est pas mon truc. Du sens de la vie, de l’existence de Dieu, de la vie éternelle ou des apparitions de la Vierge Marie je veux bien, mais de ma petite personne, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Enfin, puisqu’on me l’a demandé, puisque certains semblent souhaiter avoir des nouvelles de « Gérard », voici tout de même quelques mots…

La première fois que j’ai pris la plume pour ce petit périodique, j’avais 33 jours d’abstinence d’alcool. Aujourd’hui, plus de 4 mois se sont écoulés sans ce breuvage qui finissait par bousiller mon existence. Pas de quoi en faire un plat, sinon pour vous dire que c’est entre autres dans la vie de prière que j’ai trouvé la force de ne plus y toucher. Finalement, qu’est-ce que la prière ? Une perte de temps ? Un monologue dans le vide ? Eh bien pensez cela si vous voulez ! Personnellement, je la vois plutôt comme un rendez-vous avec le ciel. Un petit rendez-vous, devrai-je dire. Car le grand rendez-vous aura lieu dès ma mort physique. Et ce jour-là, croyez-moi, sera prodigieusement celui d’une incroyable rencontre; de la découverte d’un monde éternel que mon esprit ne peut imaginer.

2016-06-08 - Béthel (9)

En attendant, j’essaye comme je le peux de m’unir à travers ma prière quotidienne, à Celui qui est notre seul bien : à Celui seul qui restera quand tout disparaîtra. En ce sens, comme en d’autres, mon séjour à Béthel m’aura aidé à avancer. Outre les bienfaits de la vie communautaire, la chapelle est ce lieu où nos relations humaines prennent une dimension céleste, où l’absence et la solitude, se voient peu à peu comblés par une silencieuse présence.

Bon, ce n’est pas tout ça mais j’arrête ici. Et de ta dépression, Gérard, tu ne vas pas nous en parler ? Non, pas le temps. D’ailleurs, elle est partie avec l’alcool. Enfin l’avenir semble se dessiner positivement. Par quel prodige ? Demandez à Dieu…

Gérard

♥♥♥♥♥